Motivations et questionnement, comment en arriver à une telle décision.

Une question :

en tant que maman "solo", dois je rester en France à regarder mon fils grandir, le berçant de mille douceurs car je n'ai plus que ça à faire ( et oui je ne travaille pas...il paraît que c'est fréquent dans mon cas et encore plus pour une prof de fle perdue dans les pins...), lui offrant ainsi un  cadre affectif douillet, limite machmallow au coin du feu, sécurisant via la présence de ses grands-parents ou dois je repartir sur les routes, prendre des risques et redorer un Cv laissé en friche risquant donc les effets du déracinement et du manque de temps ? Qu'est ce qu'un enfant a le plus besoin ?

En fait je cherche à me rassurer puisque j'ai fini par prendre ma décision. Marre de ne plus bosser, marre de vivre sans argent, marre de vivre dans les pins sans permis et de toute manière même si je l'avais eu j'aurais pas eu assez d'argent pour financer une voiture. Marre de voir mon fils tourner en rond; Et oui ici pas vraiment de cinémas, d'expos pour les enfants, de grands parcs pour s'amuser, de zoos...( ahh je viens de Paris et donc forcément le contraste est saisissant ). J'ai fini par préférer un statut précaire en fle plutôt qu'un statut de chômeuse longue durée. Ben oui les cours de fle dans les pins faut trouver.

Se recycler? j'y ai bien pensé. Mais reprendre une formation longue ...non...pas le courage. Sans compter qu'on perd tout ... alors faudrait m'expliquer comment faire pour nourrir mon fils. Et puis au bout d'un moment c'est vrai que ça tiraille d'aller voir ailleurs surtout quand on a déjà pas mal bougé. L'enseignement commence à me manquer, et donc je réalise que oui, malgré tout je l'aime ce métier bien précaire! alors bingo on s'en va. Je lâche la monotonie, la sécurité affective pour un peu plus d'action. Je voudrais aussi que mon fils soit fier de moi même si un jour il me reproche de l'avoir sorti de son coccon. Mais enfin c'est pas terrible non de voir sa mère au rmi? alors si y'a le choix...

Il n'empêche : je suis morte de trouille!

Et là j'attends, j'attends cette lettre d'invitation...j'attends alors forcémment  je pense, je lis des blogs, je pense, je stresse, je bosse, je pense à mes futurs cours, à mes futurs étudiants et collègues, à notre futur appart, à mon fils, aux nouvelles futures connaissances, à sa future nounou...